Les origines fascinantes du Kalimba : une histoire à découvrir

Connaissez-vous l’histoire millénaire du Kalimba ? Il s’agit d’un instrument fascinant venu d’Afrique subsaharienne jusqu’à nos jours. Découvrez ses origines et son évolution à travers les siècles !

Les racines du Kalimba : Quand a-t-il vu le jour ?

Il y a environ 3 000 ans, les premières traces archéologiques du Kalimba ont été trouvées sur la côte ouest-africaine, principalement dans l’actuel Cameroun. À cette époque, il était fabriqué à partir de lames de bois, probablement en bambou, le rendant plus fragile que les modèles actuels.

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Cependant, peu de preuves ont été trouvées concernant ces premiers Pianos à Pouces avec des touches en bambou. Selon les découvertes archéologiques actuelles, le Kalimba aurait ensuite complètement disparu, pour réapparaître un millénaire plus tard à l’autre bout du continent sous une nouvelle forme. 

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Le Piano à Pouces réinventé : Une résurgence après des siècles

Après sa première apparition avec des touches en bambou, le Kalimba refait surface il y a environ 1300 ans, cette fois avec des lames métalliques près du Zambèze, en Afrique. L’évolution des lames en métal a amélioré la résistance de l’instrument. Aujourd’hui, il est considéré que le Kalimba a été inventé à deux reprises, malgré sa proximité géographique étonnante.

Le Piano à Doigts à lames métalliques est également connu sous le nom de Mbira au sein du peuple Shona au Zimbabwe. Il est utilisé de manière prépondérante dans leurs relations sociales, pour des célébrations et des rituels mystiques.

À travers l’Afrique, le Kalimba est appelé par différents noms tels que 

  • Likembe
  • Mbila
  • Huru
  • Nhare
  • Matepeand
  • Njari
  • Okeme
  • Ubo
  • Gyilgo
  • Sanza

Le Kalimba à la rencontre des colons occidentaux

L’origine documentée du Kalimba remonte au 16ᵉ siècle, grâce au missionnaire dominicain portugais João dos Santos. Dans son ouvrage « Ethiopia Oriental » publié en 1607, il décrit pour la première fois l’instrument de musique qu’il nomme « ambira », constitué de 9 lamelles de métal montées sur un support en bois. Les écrits de Santos seront suivis par d’autres explorateurs qui décriront également les Pianos à Pouces dans leurs récits.

Le créateur du Kalimba moderne

L’ethnomusicologue Hugh Tracey, dans les années 1950, a créé le Kalimba moderne en s’inspirant des Instruments atypiques de la musique africaine. Il a conçu une version occidentalisée de l’instrument, accordée selon la gamme diatonique utilisée dans la musique occidentale. Le Kalimba d’Hugh Tracey dispose désormais de 15 lames et permet d’interpréter des partitions mélodiques avec harmonie.

Une évolution marquante du Kalimba est l’introduction d’un support creux avec un trou au milieu. Ce dernier remplace les simples planches de bois ou calebasses précédemment utilisées. Cette conception permet de créer une caisse de résonance avec le corps en bois massif du Kalimba, augmentant ainsi son volume sonore global et offrant de nouvelles possibilités d’effets sonores. Ces ajouts acoustiques ont contribué à faire du Kalimba un instrument de percussion unique d’Afrique de l’Ouest.

Pour commercialiser cette version améliorée, Hugh Tracey a fondé la société AMI (African Musical Instruments) qui a largement diffusé le Kalimba à travers le monde. Aux États-Unis, il a été vendu comme un jouet éducatif pour enfants par la société « Creative Playthings », aux côtés d’autres instruments tels que des guitares, des claviers, des instruments à cordes et des flûtes. Cette approche visait à intégrer le Kalimba dans les méthodes d’éducation musicale de l’époque.